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Nestlé Waters "Débrayages à 90 %" contre les suppressions d'emplois selon la CGT

Les salariés de Nestlé Waters France ont "suivi à 90%" un débrayage de deux heures, mercredi 26 novembre 2003, à l'appel des syndicats du groupe d'eaux minérales, pour protester contre le projet de la direction de supprimer 742 emplois d'ici 2007, a indiqué la CGT dans un communiqué.

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Ce mercredi "c'est à 90 % que les salariés (4 140 au total, ndlr) de l'ensemble du groupe (Perrier, Verrerie du Languedoc, Quézac, Contrex, Vittel) ont exprimé leur désaccord par des arrêts de travail de deux heures en fin de poste, tous services confondus", a annoncé la CGT. Selon le syndicat, majoritaire dans l'entreprise, "le personnel s'insurge contre les méthodes de Nestlé Waters France qui se sert de la GPEC (Gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences) et de la CATS (Cessation d'activité des travailleurs salariés) pour supprimer 742 emplois".
"La direction a confirmé mercredi (lors d'une nouvelle réunion paritaire, ndlr) ce nombre de 742 emplois supprimés d'ici 2007", a ajouté la CGT. Selon Jean-Paul Franc, secrétaire général CGT de Sources Perrier, "elle est même allée plus loin en proposant d'ouvrir des départs dès 55 ans" au lieu de 57 ans, ce qui porterait le nombre total de supressions de postes à près de 1 000".
Nestlé Waters France a toutefois amélioré sa première proposition de taux de remplacement avancée la semaine dernière en annonçant le situer "à 1 pour 5 départs au lieu de 1 pour 6", a expliqué le responsable cégétiste. "Nous n'entrerons pas dans ce genre de négociation car, pour nous, il est hors de question de voir disparaître des centaines d'emplois", a-t-il conclu.
Interrogée par l'AFP, la direction de Nestlé-Waters a estimé que la productivité en France devait être améliorée. Le ratio de productivité dans les usines françaises est "au-dessous de celui du groupe à l'étranger notamment en Italie", a indiqué un porte-parole de Nestlé-Waters, André Sembelie.
"En Italie, l'usine San Pellegrino du groupe fabrique 1,8 million de cols (de bouteilles) par homme et par an tandis que Nestlé-Waters France est à 700 000 cols", a-t-il avancé. Si la canicule a fait bondir le volume de production de 114 millions de cols au-dessus des prévisions du groupe en France de janvier à octobre, le résultat d'exploitation est en-deça des objectifs de 17 millions d'euros, a-t-il ajouté.


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